En un indescrivible et pittoresque chaos, ils se livrent à un « steeple – chase » endiablè.
Une large route panoramique conduit au sommet de l’Ortobene, 950 metres d’altitude d’où la vue s’étend à l’infini sur ce pays plein de mystère.
En effet le Nourais est coridale et invitant mais extremement susceptible, et il considère comme un offense, quand il n’y a pas lieu, le refus de boire avec lui; c’est lui causer un vif deplaisir car il est généreux et spontané.
Par bien des traits du caractère, on retrouve chez lui l’homme d’autrefois avec ses qualités et ses defauts qu’une existence moderne, parfois arretée n’a pas encore émoussés.
Les temps où Grazia Deledda écrivait L’Edera, Canne al vento, Elias Portolu, La Madre ne sont pas tellement éloignés. Le grand écrivain à qui bon nombre de ses compatriotes eux – memes ont reprochè d’avoir calomnier la Sardaigne pour le realisme parfois brutal de ses romans s’est vu rendre justice.
Quelle humanité s’allie en effet à la violence de ses héros et quel esprit de sacrifice nait de sentiment tragique de la vie! Aujourd’Hui plus que jamais, le souvenir de la grande dame de Nuoro est vivant dans son pays natal. Qui sait comment aurait elle vecu, compris et analysé le phenomène de l’immigration ou plus exactement la présance dans son quartier natal (Santu Predu) d’ètrangers principalement africains.
Une chose est certaine, le réalisme brutal de ses romans, nous enseigne pas mal de choses sur le passé récent et le présent de Nuoro et de la Sardaigne. Parmis les qualités du Nuorais on note la cordialité, générosité, la spontaneité, l’ouverture à l’autre (hospitalité).
L’étranger qui arrive à Nuoro ne parlant et ne comprenant pas les Langues Sardo et italien touche de ses propres mains et yeux l’hospitalité du Nuorai, en effet cette qualité remplit toutes les espaces comme une véritè croissante quand celui – ci met racine et entend devenir un membre de la communauté.
Le nuorai, travailleur infatigable comme tous les sardes est gourmand et tend a contaminer l’hote, ainsi au bar, à la maison, au lieu de travail.
Bienque diffident le nourais est d’une cordialité, d’une générosité et d’une spontaneité qui mettent en difficulté qui que ce soit.
A Nuoro chaque jour l’hote respire la chaleur des hommes, des femmes, des enfants qui constituent une grande famille ouverte à tous, aux etrangers surtout.
Toutefois vivre à Nuoro comme hote comporte pas mal des problèmes liès au tissu socio-economique et aux transformations de celui – ci.
Malgré l’hospitalité, débordante, la générosité, la cordialité et la spontaneité, d’autrefois, le nuorais te répète la meme domande: D’où viens- tu? Question qui fait sentir à l’hote de ne pas apparternir à la communauté accuillante. Nonobstant le grand cœur du Nuorai on ne peut pas faire semblant de ne pas noter une certaine ignorance de quelques persones qui selon le cas confine avec une mince forme de racisme. En effet, le nuorai te vexe d’abord et après se justifie en disant qu’il farce mais ne s’exuse jamais. Voici un mode totalement érronè de se rapporter à la personne qui dénote un manque de respect et de juste considération.
Le Nuorai en général affirme qu’il n’est pas raciste ou est contre le racisme mais des fois la realitè des faits présente des incongruités criardes: en effet souvvent les propietaires trouvent toutes les exuses pour ne pas louer aux etrangers; ainsi, trouver une maison à louer devient un calvaire.
Le ballet d’images suggestives et caotiques qui enveloppe l’hote quand il arrive pour la première fois à Nuoro, persiste aussi comme une image intérieure dans son vècu quotidien et en particulier dans l’entrelacement des rapports humains qui se heurtent souvent avec la realitè, convulsive et crue très bien decrite de l’illustre fille de la cité: Grazia Deledda.